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Benjamin Berkeley Hotchkiss est né à Watertown,
Connecticut, en 1826, mort à Paris en 1885.
C'est en 1867 que Benjamin Berkeley HOTCHKISS débarque en France. Il a 41 ans. Il a déjà une réputation internationale. Il
était pourtant issu d'un
milieu modeste : ses
parents exploitaient une tannerie à Watertown (U.S.A.) où il était né
en 1826. Et, lorsqu'ils quittèrent cette ville quelques années plus tard pour s'installer dans le
Connecticut et y fabriquer de quincaillerie, on ne peut dire que leur
situation fût beaucoup plus considérable... Aussi Benjamin Berkeley HOTCHKISS devait-il quitter l'école relativement jeune pour entrer en apprentissage
dans un atelier de
mécanique. Adolescent, il s'engagea comme mécanicien dans une Manufacture
d'armes à feu où, sans doute, son esprit exceptionnellement doué pour
l'analyse et l'observation recueillit de précieux éléments qu'il devait
exploiter durant toute
sa prodigieuse carrière.
Dès cette époque, et pendant ses
heures de liberté, il poursuivait des recherches et déposait de nombreux
brevets. Très vite cette persévérance devait avoir sa récompense : en 1860, Benjamin Berkeley HOTCHKISS reçoit du
Gouvernement des États-Unis une commande, modeste certes, mais qui fut pour
lui un précieux stimulant.
C'était le début de la Guerre de
Sécession et, de plus en plus, les études faites par Hotchkiss trouvèrent
leur pleine application. La perfection et la qualité des armes qu'il
fabriquait dans ses ateliers de New-York City
assurèrent à sa marque une solide réputation.
En 1867, Hotchkiss débarquait donc en
France, dans le but d'étendre à plusieurs pays d'Europe ses activités
industrielles. Signe du destin, ce spécialiste confirmé de l'armement moderne
prenait pied en France deux ans avant Sedan... L'évolution des événements qui
aboutit à la Guerre de 1870 décida de son avenir ; sur la demande du
Gouvernement de la Défense Nationale, il organisa à Vivierz,
près de Rodez, une fabrique de cartouches destinées à des armes portatives.
En 1875, il fondait une usine à
Saint-Denis et adoptait définitivement comme marque de fabrique l'insigne
qu'il devait faire connaître au monde entier : deux canons croisés, surmontés
d'une grenade et entourés d'un ceinturon. C'était, en fait, un emblème de
l'armée américaine, qu'il compléta de la mention : Hotchkiss Paris.
Infatigable
travailleur, il prit des centaines de brevets. Les plus importants concernent
le canon-révolver, des modèles de fusils à
répétition et le canon à tir rapide qui équipera la plus grande partie des
navires de guerre durant plus d'un demi siècle.
Après une
vue prodigieusement active, Benjamin Berkeley HOTCHKISS mourut subitement à Paris en 1885.
Sa société lui a survécu et a continué de produire de
l'armement. Sa mitrailleuse fut adoptée par l'armée française en 1897.
La biographie et l'illustration ci-dessus ont été tirées
d'un fascicule édité par Hotchkiss en 1967 : Les grandes heures de
l'automobile, Hotchkiss, 100 ans d'histoire, 1867-1967
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29/03/2003
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