|
couleurs et camouflage
|
|||||
|
Le choix de la couleur d'un véhicule militaire répond à un
objectif principal : la dissimulation dans son environnement. On parle alors
de camouflage qui peut se réaliser par la pose de filet de camouflage ou
l’emploi de matériaux naturels (projection de boue, application de
branchages, etc.). Une complication plus efficace encore du camouflage est fournie
par le bariolage (dessins disruptifs) dont l'effet est de rompre la forme.
Ces dessins peuvent être formés de taches ou de bandes pouvant se combiner. A l’exception des Sahara peintes en couleur crème, les M201
sont sorties des usines Hotchkiss peintes en kaki, dit aussi vert armée, avec
différentes nuances selon les lots de peinture. Cette couleur avait
l'avantage de s'harmoniser avec la plupart des paysages de l'Europe
occidentale et présentait une efficacité certaine contre les procédés
d'observation de l'infrarouge proche (photographies, lunette électronique) ce
qui n’était pas le cas des autres peintures. L’évolution technologique des peintures aidant, le
bariolage trois tons (vert foncé - brun terre- noir), dit Centre Europe,
s'est généralisé dans l'armée française (cf. Schéma) à partir de
1987 (MAT2636 « Instruction technique sur les marquages et le camouflage
des matériels » ainsi que sa fiche technique annexe FT11101
« relative au bariolage des matériels dans les unités »).
▲ M201
et remorque en livrée 3 tons « Centre Europe » ▲ Les troupes de montagne adoptaient une livrée hivernale
spécifique blanche à taches
sombres (voir aussi). Sur certains théâtres d’opérations extérieures (Outremer,
Tchad, Koweït – opération Daguet de 1991), c’est un bariolage à deux tons sable et brun terre qui est
employé. Ce principe de dissimulation souffre toutefois de rares
exceptions comme par exemples : - la peinture en blanc des véhicules
agissant dans le cadre de l'O.N.U. : M201 de la Force
d'Interposition des Nations Unies au Liban (FINUL - 1978). Dans ce cadre, il
est vital pour les forces d’interposition ou les observateurs d’être vus. - les véhicules des théâtres
extérieurs (ex. : M201
de Police Militaire - Djibouti - 13e D.B.L.E.) avaient déjà
adopté avant la standardisation du bariolage Outremer une livrée spécifique. Dans
ces zones où la chaleur ambiante réduit la signature infrarouge du véhicule,
l’adoption de peintures non traitées est moins importante que la protection
offerte par un bariolage adapté. Voir sur le bariolage : La peinture de
camouflage des véhicules de l'armée de terre française aujourd'hui,
Thomas SEIGNON et Jérôme HADACEK in Steel Masters, n°104, avril / mai 2011,
p.6-13
D’après la notice TTA 712/1
(sur l'emploi et la mise en oeuvre de la dissimulation), « le filet
de camouflage synthétique garni standard modèle 1962 a été conçu
principalement pour le camouflage des véhicules. Il est constitué d’une
ossature en fils synthétiques de 8 centimètres sur laquelle est fixée à
demeure une garniture en feuilles de chlorure de polyvinyle, entaillées pour
donner un relief suffisant grâce aux écailles ainsi obtenues. Un cordeau
périphérique en matière synthétique est cousu tout au long de la bordure de
l’ossature qu’il renforce. Le filet possède deux faces de couleurs différentes ;
l’une est destinée au printemps et en été (couleurs : vert pré, vert
foncé, vert olive), l’autre en saison d’automne ou d’hiver (couleurs :
vert forêt, vert olive, brun terre). » Les filets standards modèle
1962 existent en 5 tailles : pour la M201, celui-ci (n°1) doit être
d'une dimension
de 6,80m par 6,80m. L’emport de ce filet diffère selon l’emploi des
M201 : -
Sur
une M201 standard (bulletin technique n°492/AU du 24 février 1964 (Transport de filet de camouflage synthétique garni Mle
1962, n°1 sur VLTT 1/4 T), le support
du filet de camouflage est fixé sur la roue de secours (merci à Emile
PROTZ pour les photos - voir aussi le site de TVD). -
Sur une M201 aménagée pour
le transport de canon de 106-SR, ), le filet est fixé par des sangles sur le couvercle
de la boîte aux accessoires placée au dessus de l’aile arrière droite – cf. bulletin technique n°493/AU
du 28 mars 1964 (Transport de filet de
camouflage synthétique garni Mle 1962, n°1 sur VLTT ¼ T aménagés pour le
transport de canon de 106-SR). -
Sur
une M201 ENTAC (puis plus tard sur les M201 MILAN, le filet est posé dans un support fixé entre le
pare-choc avant et la calandre (cf. bulletin technique n°700/AU du 11 février 1969 -
Support de filet de camouflage pour
VLTT ENTAC) - (voir aussi le site d’Andrew
Carter).
29 octobre 2011 |